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Petites histoires de chasseurs
 

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A deux pas de la poudrerie

Par François du 33

Dès ce matin, vents très faibles sur toute l'agglomération bordelaise aujourd'hui 17 juin 2009 et température estivale.
Pour la RS92 de Mérignac, les prévisions avec BT donnaient la veille et puis à 13h un point de retombée situé au sud de Bordeaux, à quelques kilomètres de Météo-France Mérignac.
Ce midi, j'installe donc sur notre balcon Est le pied photo et le boom d'antenne à l'horizontale avec cap au 110°, cap où devrait tomber la sonde; mon YL s'occupant cet après midi de sa mère, elle ne pourra pas faire le suivi.

Lancement à 13h17 sur 404 MHz ! Parfait. je reviens au travail en pensant rentrer tôt !

16h45 : me voilà déjà de retour, le tracé sous SondeMonitor est très incomplet notamment pour le trajet dans la stratosphère, la RS92 au lieu de tomber vers
Gradignan est retombée à 5,5 kilomètres du QRA avec cap au 180°, retombée dans la zone de la poudrerie (SNPE) et du Caepe (centre d'essais des gros propulseurs) et aussi à 5,5 kms du lanceur de Météo France Mérignac. Je tape fébrilement les dernières coordonnées décodées à plus de 700 mètres d'altitude à cause de la mauvaise réception presque à 90°, Géorando me donne un point situé dans un bois à quelques centaines de mètres de la zone militaire innacessible. Ouf !

16h55 : me voilà parti vers Magudas, quartier de
Saint-Médard en Jalles. Le Tx est muet ? . . . au rond de la SNPE un petit signal soit à environ 1 km du point de chute. Cela me rassure, je n'aurai pas besoin de sortir la canne à pêche car la RS doit être au sol vu le peu de portée.

La carte IGN au 1/25 000 me permet de trouver le chemin qui se prolonge par des passes forestières sablonneuses. Un premier relevé avec la 8 éléments fait monter le S-mètre, je continue à pied une passe pendant 500 mètres, un deuxième relevé confirme que la RS92 est bien dans la plantation de jeunes pins. Je pénètre donc à travers les fougères, ronces, épineux . . . progression difficile et épuisante à 30°c à l'ombre ou presque avec également comme obstacles des grands pins couchés à terre (tempête de janvier 2009).
Au bout de 20 minutes, l'atténuateur interne du VX6 ne suffit plus, le décalage de 10 kHz non plus, j'ajoute donc un atténuateur BNC de 20 dB. Toujours rien de rouge sur les pins ou la canopée et pourtant le S mètre chauffe ! moi aussi car aucun souffle d'air ! Et puis en tournant sur place j'aperçois 2 mètres de fil qui brillent au soleil, fil qui plonge dans les fougères hautes ! la sonde est là dessous ! Le fond est presque brûlant avec la pile à eau. Je ne vois toujours pas le parachute, en tirant le fil celui-ci est accroché 10 mètres plus à l'Est à un petit pin ; parachute, dérouleur et manchon de gonflage sont effectivement bien cachés dans les branches mais retombent facilement.
Après avoir soufflé un moment, voyons le retour. le GPS de rando me donne une passe bien plus proche en continuant à l'Ouest; il est bien plus facile de marcher sur une piste sablonneuse que à travers ce taillis ! Tout au long de cette passe de nombreuses empreintes de biches et de cervidés mais pas de rencontre comme à
Saint-Raphaël.
Après 700 mètres, retour à la Twingo qui est à l'ombre mais la bouteille d'eau à l'intérieur est bien tiède.