(1) |
|
Par Denis F4FKB
Rares sont les Urynoises
mais en ce moment il doit y avoir de la validation dans l'air
et, par chance, une petite est tombée pas trop loin du
QRA
RS de type M10 normale. Ai suivi le décodage et perdu
le signal à 416m vers le QRA. Avec fidèle Sherpa-Optic
2000 [1] nous partons donc pour procéder
à la récup. RS tombée dans un patelin à
20 kms au bord d'une route fréquentée..., on verra
bien. Sur place elle est entendue, donc elle vit toujours, la
suite sera plus hasardeuse et pleine de surprises...
Un coup de yagi, elle
est en direction de maisons et de prés, alors je décide
de chercher... les complications en passant par les prés
à moitié inondés avec au menu boue et eau
bien sûr, bon, j'avais des bottes et je sais nager depuis
mes 12 ans.
Et bien sûr, après le parcours du combattant
obligé, cela me ramène vers... les maisons ! Tous
les atténuateurs en fonction, la RS est proche, très
proche, mais où parmi les maisons, les murs et les thuyas
à réflexions multiples ?
Je localise, c'est un pavillon. Un quidam en sort,
je lui demande s'il n'a pas vu un OTNI (Objet Tombé Non
Identifié) ? Me dit que non pour m'annoncer ensuite qu'il
habite la maison d'à côté. Qu'à cela
ne tienne, on va y jeter un coup d'oeil ; et bien sûr...
le signal est bien vers la maison initiale, merci monsieur et
au revoir.
Ce qui est bien dans la yagi c'est que c'est comme
un fusil, impressionnant pour celui face à soi et qui est
visé... Ce sera aujourd'hui le proprio qui, après
le dring-dring réglementaire m'ouvre la porte de
sa maison et me demande ce que je veux (une p'tite soupe bien
chaude ?). Rapide explication(s), le type m'affirme qu'il n'a
rien vu et n'a rien chez lui (???!!!???). Là je re-pointe
la yagi en sa direction en lui disant que le signal est au maxi
chez lui. Aïe, t'es perdu mon gars, la yagi reniffleuse a
causé ! Et voilà -t-y pas qu'il me raconte d'un
air gogenard qu'il y a quelque chose de bizarre dans sa brouette
au pied de l'escalier, qu'il vient de voir cela (de sa porte fermée).
On y va, c'était à 3m, il y a tout l'ensemble de
la chaine de vol que je n'avais même pas aperçu en
montant et m'affirme mordicus qu'elle a dû tomber dedans
toute seule (!!!???!!!).
Vous ne me croyez pas, et bien moi non plus j'ai pas
cru le bobard énorme de ce gars qui m'a certifié
au moins 2 ou 3 fois devant mon air dubitatif et interrogatif.
Je ne lui laisse pas le temps de m'en raconter une quatrième
qui aurait fini par m'énerver et j'embarque la RS "autoritairement".
Devant l'autre maison je retouve mon premier quidam
qui, curieux, me demande comment c'est fait une radiosonde, et
me voilà à expliquer que "et patati et patata"...
Au moins un type sympa, sa femme aussi... le chien un peu moins.
J'aurais eu du temps il m'invitait dans sa piscine, mais je n'avais
pas mon maillot de bain et puis Sherpa qui était restée
dans la voiture ne m'aurait pas cru...
Même au bout de la 164ème trouvée
on a toujours de quoi en raconter et du différent à
chaque fois, c'est cela le charme des chasses, merci les radiosondes
de faire de nous de grands aventuriers de l'extrême et souvent
de l'impossible !
Sur le retour, appel de politesse [2]
sur la QRG RS, nobody.
Au fait, vous voulez savoir ou elle est vraiment tombée
? Eh bien on ne le saura jamais ! Dans son terrain je pense.
Notes du traducteur
1 : Denis utilise son XYL comme sherpa pour porter son matériel
et, comme elle a une bonne vue grâce à ses lunettes
fournies par Optic 2000, il l'a charge de repérer la chaîne
de vol dans les champs et les bois.
2 : Après avoir trouvé la radiosonde Denis lance
l'appel traditionnel sur la fréquence spéciale 145.550
MHz pour s'assurer qu'il n'y a pas un autre chasseur sur l'affaire.