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Voir aussi : De la montgolfière
à la radiosonde moderne
- Le Wettermuseum de Lindenberg
- La radiosonde
M60 - Le système
de codage en morse de la M60 - Les
radiosondes anciennes -
Avec un peu de chance, on peut trouver dans un vide-grenier une
radiosonde ancienne inconnue. La remettre en état de fonctionner,
ou du moins en étudier le schéma, nécessite
de connaître le fonctionnement d'un émetteur à
lampe et d'avoir un minimum de méthode.
Méthodologie pour l'étude d'une radiosonde inconnue
L'étude du fonctionnement d'une radiosonde inconnue n'est
guère différente de celle d'un poste récepteur
de radiodiffusion ancien. Le mécanisme de codage des mesures
vient seulement compliquer un peu les choses.
Notre but est de :
- relever le schéma de l'émetteur,
- comprendre comment sont codés les signaux à transmettre,
- déterminer les conditions d'alimentation électrique
de l'appareil,
- retrouver la méthode de mise en oeuvre de la sonde pour
la faire fonctionner dans la mesure du possible.
Chaque sonde est différente mais les principaux organes
se retrouvent avec quelques variantes sur la plupart d'entre elles.
La méthode utilisée ici pour comprendre le fonctionnement
de la M60 peut être appliquée plus ou moins directement
à d'autres modèles de la même époque.
Identification des différents organes
Dès que la boîte en
polystyrène est ouverte, on peut identifier facilement
et presque à coup sûr plusieurs éléments
importants repérés par des lettres sur la photo
:
- M : une carcasse contenant le
mécanisme
- C : le tunnel protégeant
les capteurs d'humidité et de température
- V : la capsule de Vidi servant
à la mesure de pression
- A : l'antenne constituée
d'une tresse en fils de cuivre
- B : un connecteur permettant
de dialoguer avec ou d'agir sur la sonde lorsque le boîtier
est fermé
- P : deux fils qui aboutissent
dans une case vide, vraisemblablement destinée à
abriter la pile.
- Tx : une platine de circuit imprimé
supportant une lampe et divers composants.
Comme l'antenne aboutit sur la platine de circuit imprimé,
il est évident que l'émetteur se trouve sur la platine.
En examinant le câblage on peut constater que les seuls
fils susceptibles de servir pour l'alimentation sont ceux qui
aboutissent dans la case vide. S'ils avaient été
rouge et bleu, il n'y aurait pas eu de doute pour différencier
le + et le -
Identification de la lampe
La M60 que nous épluchons
ici est encore dotée de son tube. Ce n'est pas toujours
le cas mais avec un peu de méthode et de chance on peut
retrouver le type de lampe utilisée et peut-être
sa référence.
Supposons que nous avons relevé le schéma ci-contre.
Les pins 2 et 3 sont reliées ensembles, les pins 5 et 6
également.
Il reste donc 4 connexions. Sachant que deux d'entres-elles correspondent
au filament, on peut d'emblée affirmer qu'on est en présence
d'une triode ou à la rigueur d'une pentode montée
en triode. Une des deux connexions restantes est la grille, l'autre
la plaque.
Dans un émetteur, l'antenne est normalement reliée
au circuit plaque, rarement au circuit grille. Les pins 5-6 pourraient
dont être reliées à la plaque et les pins
2-3 à la grille, le condensateur C2 permettant le couplage
au circuit oscillant constitué de L et C1.
Si la plaque est reliée à 5-6 alors la résistance
R1 est reliée à la HT. Oui, mais dans ce cas, la
pin 1 reliée à la cathode-filament serait elle aussi
reliée à la HT ? Ça ne va pas ! Donc 5-6
est reliée à la grille et 2-3 à la plaque.
Tout devient logique :
- la borne 1 est reliée à la masse (ou du moins
au zéro volt), c'est la connexion de cathode
- la borne 7 est l'autre exprémité du filament.
Elle est alimentée au travers de la résistance R2
de 33 ohms. Ce qui signifie sans doute que la tension d'alimentation
est supérieure à celle de chauffage du filament.
- la résistance R1 sert à la polarisation de la
grille reliée aux bornes 5 et 6
- le + HT arrive au tube au travers de la self de choc ch1
- la fréquence est ajustée en tournant le noyau
du mandrin de L
- et l'antenne est reliée à la grille...
L'émetteur de la M60
Le tube est présent sur notre exemplaire. Il s'agit d'une
DC90 dont on peut retrouver le brochage et les caractéristiques
facilement sur Internet, c'est une triode à chauffage direct
:
- chauffage : 1,4V - 50mA pins 1 et 7
- tension d'anode 67V, 50mA
- puissance dissipée maxi 500mW
On repère également un transistor ASY48 enfilé
dans un petit dissipateur thermique fixé sur un petit transformateur,
une diode au germanium OA161 et la self (rep. L) dont le noyau indique qu'elle sert à ajuster
la fréquence. Les autres composants sont des résistances,
des condensateurs et des selfs de choc.
La seule difficulté va être de suivre les fils qui
relient la platine à la partie mécanique : bornier,
tambour, et interrupteur de fin de course. Mais la couleur des
fils va nous faciliter le travail.
A : antenne ASY48 : transistor PNP Ge Tr : transformateur |
L : bobine
du circuit oscillant OA161 : diode au germanium |
L : bobine
du circuit oscillant Tr : transformateur |
A : antenne Les chiffres en jaune indiquent les pins de la lampe |