Les radiosondes émettant
en morse sont rares, le codage d'une valeur physique avec une
résolution suffisante n'est pas simple. Mais si le nombre
de valeurs différentes à transmettre est inférieur
à 27, on peut utiliser l'alphabet morse pour coder chaque
valeur sur un caractère. C'est le cas de cette radiosonde
utilisée pour mesurer la vitesse et la direction du vent
en altitude.Historique
En l'absence d'informations on peut quand même tenter de dater cette radiosonde en observant ses composants. La lampe 1S4 de type " miniature " a été principalement utilisée dans les années 1940-1960 et plus précisément vers 1950-1955. Les autres composants (le condensateur tubulaire en particulier) indique également cette période.
Description
Cette radiosonde de type " windsonde " ou " radiovent " était vraisemblablement utilisée comme cible par un radar. Elle transmet son altitude au moyen de la mesure de pression. Le radar détermine la position qu'elle occupe à chaque niveau de hauteur et l'opérateur peut calculer la vitesse et la direction du vent pour chacun de ces niveaux.
Les deux capsules de Vidie en série permettent une mesure de la pression à plus de 10000m. Leur dilatation sous l'influence de la baisse de pression atmosphérique provoque le déplacement d'un levier frottant sur un disque tournant en permanence. On peut considérer ce mécanisme comme un barocontacteur.
Caractéristiques
Dimensions :
Longueur : 160mm - Largeur : 90mm - Hauteur : 90mm
Masse : 226g
Capteurs :
Pression : deux capsules de Vidie
Mécanisme de codage
Le disque métallique
repère D (aluminium) est revêtu d'un masque
en vernis isolant de couleur noire sur 1/3 de sa surface. Lorsque
le style manipulateur, un levier (rep. L) qui pivote lorsque
les capsules de Vidie (rep. V) changent d'épaisseur,
frotte sur la partie non isolée du disque un contact électrique
est établi qui provoque l'émission d'un signal par
l'émetteur. Le disque (rep. D) est entraîné
par un petit moteur électrique muni d'une forte démultiplication
à une vitesse qui devait être de l'ordre de 15 à
30s pour un tour, de façon à émettre la lettre
Q (ou Y) en 2s environ (30 degrés).Au sol, le capteur de pression devait être réglé pour émettre la lettre " Z ". Puis, la pression diminuant, la pointe du levier balayait la lettre " Z " puis la lettre " Y " dans la foulée. Au niveau suivant c'était seulement la lettre " Y " qui était émise…etc
La totalité de la gamme de pression était par conséquent découpée en 26 niveaux correspondants à chaque lettre de l'alphobet + 25 niveaux identifiés par la transmission de deux lettres consécutives.
L'émission, non modulée, était détectée au sol avec un récepteur muni d'un BFO. La structure du signal reçu pour un tour de plateau de 30 secondes (par exemple) consistait en :
- 20 secondes de signal continu permettant aux radiothéodolites d'effectuer leurs mesures.
- la lettre " H " soient 4 points (correspondants aux 4 barres radiales)
- un silence d'autant plus long que la lettre à transmettre est courte
- une lettre en morse
- un silence de la longueur d'un trait en morse
- une seconde lettre ou un silence d'une durée de quelques secondes
Emetteur
Il utilise une pentode de type 1S4 (fabriquée ici par Tungsram) dont la tension de chauffage est 1,4 volts et dont la tension d'anode ne doit pas dépasser 90 volts.
C'est un oscillateur à quartz à circuit de plaque accordé dont la fréquence de sortie est comprise entre 3 et 10 MHz, vu le nombre de spires de la bobine. L'accord du circuit de plaque se fait en agissant sur le noyau de la bobine.
La sortie antenne symétrique est branchée sur un enroulement de 5 spires fortement couplé à la bobine. Il est vraisemblable que l'antenne soit constituée de deux brins dont l'un est fixé sous le ballon et l'autre pend sous le boîtier.
