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 Réflecteur radar ancien Chemring
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Voir aussi : Les débuts du radiosondage 1920-1945 - Les radiosondes à tubes de 1940 à 1970 - Les réflecteurs radar pour ballons-sondes -     



Historique

Pour la mesure des vents en altitude à l'aide d'une radiosonde, il est nécessaire de connaître avec précision la position de celle-ci pour chaque niveau d'altitude. Avant l'utilisation du système GPS il était courant de suivre le déplacement de la radiosonde à l'aide d'un radar. L'usage d'un réflecteur radar accroché sous le ballon qui emporte la radiosonde est indispensable pour renforcer les échos en provenance de la sonde, bien trop petite..
Ce genre de réflecteur a été utilisé à partir de la Seconde guerre mondiale jusque dans les années 1980, par exemple sur les navires météorologiques en point fixe dans l'Atlantique-Nord. Il était accroché directement sous le ballon, sans parachute (puisque l'attelage retombait systématiquement à la mer). La sonde se trouvait une trentaine de mètres plus bas, accrochée à une ficelle bobinée sur un dérouleur.
Chemring, le fabricant du modèle représenté sur les photos, qui fournissait déjà pendant la dernière guerre des bandes métalliques pour leurrer les radars ennemis en est une société toujours active en 2014 dans le domaine des contremesures (anti-missiles par ex.).

Description

La toile métallique en alliage cuivreux qui constitue les surfaces réfléchissantes est relativement souple mais fragile, elle se déchire facilement. Le "diamètre" des mailles hexagonales est un peu supérieur à 1mm.
Les tiges en alliage d'aluminium jouent le rôle des baleines d'un parapluie. Elles sont reliées à leurs extrémités par un câble formant un carré lorsqu'il est tendu ; il passe dans les ourlets de la toile.
Replié, ce réflecteur est protégé dans un étui en papier renforcé. Sa mise en oeuvre est aussi rapide que d'ouvrir un parapluie.
Les bouchons en caoutchouc noir placés à chaque extrémité des tiges limitent les risques d'éclatement du ballon lors du lâcher.
Comme ce type de réflecteur ne concerne que des radars au sol, il ne comporte que 4 trièdres, ce qui limite son volume et sa masse.

Photos

 
Le réflecteur sortie de sa housse en papier renforcé. Les mailles ont un diamètre de 1mm environ, elles sont constituées d'un fil très fin qui permet à la toile d'être relativement souple

 
Le bouchon en caoutchouc évite de détériorer l'enveloppe du ballon au moment du lâcher  Hoehen Windmessung = mesure de vent en altitude
La mention manuscrite 11/80 pourrait être la date de fabrication

 
Avant d'arc-bouter les 4 "baleines", la toile est détendue.  Le réflecteur tel qu'il se présente au moment du lâcher.


Sources

- examen d'un exemplaire de la collection de Payerne.
- site de Paul BROOKER Ocean weather ships



Remerciements

- Wolfgang DK6WX et les radiosondeurs d'Idar-Oberstein