Voir aussi : Les débuts du radiosondage 1920-1945 - Les radiosondes à tubes de 1940 à 1970 -          

Peu d'informations pour cette radiosonde fabriquée par la société allemande A. Sprenger vers la fin des années 1950 ou dans les années 1960 si l'on se fie à l'apparence des composants.
Comme elle ne transmettait que son altitude grâce à son capteur de pression, elle semble avoir été conçue pour servir de windsonde.


Description

Le boîtier en polystyrène expansé se compose de deux parties séparées par une plaque mince de bakélite. La partie supérieure contient les piles (chauffage des tubes et haute tension de quelques dizaines de volts) et l'autre la partie électronique (capteur de pression, émetteur, modulateur). L'antenne est branchée sous le boîtier.
On est frappé par l'aspect du polystyrène si on le compare aux fabrications des années 2010 : compact, lisse, rigide et peu fragile. La forme des deux coquilles rappelle une pyramide tronquée, le fond a des dimensions inférieures de 4mm à celles de l'ouverture, sans doute une dépouille pour faciliter le démoulage.

La radiosonde Graw E050. L'antenne est normalement branchée sous le boîtier.		(A) passage de l'antenne  (S) accès à l'interrupteur de mise sous tension		(E) sangle élastique de fixation des piles  (B) fils d'alimentation  (J) Quatre anneaux pour accrocher le boîtier à la ficelle

Capteur de pression
Les deux capsules de Vidie (rep. V) combinées permettent de couvrir une gamme plus large de pressions.
L'expansion des capsules sous l'effet de la baisse de pression est amplifiée par le principe du levier, l'extrémité du bras (rep. L) formant un interrupteur avec une petite platine (rep. P) graduée de 1 à 14. Les graduations sont plus serrées vers la fin de l'échelle qu'au début et le nombre de graduation laisse penser que l'unité est le km d'altitude. Les valeurs 5 et 10 sont marquée par une double graduation.
Lorsque le curseur (rep. C) glisse sur la platine, il établit le contact avec la platine uniquement au niveau des graduations, le vernis de couleur verte étant isolant. Ce contact court-circuite la résistance (rep. V) de 240 kilohms agissant sur l'étage de modulation.

Le capteur est enfermé dans une petite boîte de carton comportant une petite fenêtre permettant de lire le numéro de référence sans ôter le couvercle.		(V) Capsules de Vidie  (L) levier, (C) contact,  (P) Platine métallique partiellement isolée par une couche de vernis.

Emetteur
Il est enfermé derrière une feuille de clinquant en aluminium faisant office de blindage. C'est un oscillateur libre sur 400MHz utilisant une triode EC92.
Pour ajuster la fréquence il suffit de rapprocher ou éloigner les deux tiges de la ligne en agissant sur une bride placée en son milieu (rep. C).
Le tube consomme 150mA sous 6,3V pour le chauffage de son filament et devait fournir quelques dizaines de mitliwatts.
L'antenne est branchée directement sur la grille.

(M) Modulateur  (Tx) Emetteur  (P) Capteur de pression		(C) Réglage de la fréquence  (L) Ligne  (T) Triode EC92.

Modulateur
Il utilise un tube qu'il n'a pas été possible d'identifier car il aurait fallu décâbler complètement l'étage pour l'extraire. On peut supposer qu'il s'agit d'un oscillateur modulant l'émetteur
avec une tonalité BF mais la faible inductance de la self (rep. L) réglable par un noyau laisse imaginer une fréquence de l'ordre de plusieurs centaines de kHz.

(M) Support du tube du modulateur  (S) Interrupteur marche/arrêt  (P) Bornes du capteur de pression  (A) Sortie anode du tube du modulateur  (P) Bobine ajustable		(M) Support du tube du modulateur  (Tx) Emetteur  (S) Interrupteur marche/arrêt  (A) Sortie antenne

Caractéristiques

Dimensions du boîtier : boîtier en polystyrène 135 mm x 137 mm, hauteur 240 mm
Masse : 484 g sans le bloc de piles
Fréquence : oscillateur libre sur la bande 400MHz
Capteurs : seulement la pression à l'aide de deux capsules de Vidie montées en série.


Sources

- observation de l'exemplaire de la collection radiosonde.eu

Remerciements

- Wettermuseum Lindenberg (Allemagne)