(0) |
|
Voir aussi : Les débuts du radiosondage
1920-1945 - Les radiosondes
à tubes de 1940 à 1970 - La
radiosonde Graw type H50 - La
radiosonde GRAW type M60 - Système
de codage en morse de la M60 - La Graw-sonde
de 1939 -
Histoire
Malgré son air de famille
avec la H50 dont elle a repris le
principe du tambour de codage en Morse, cette radiosonde autrichienne
des années 1950 se distingue des fabrications de la société
Dr Graw.
D'abord la conception générale a eu pour but un
appareil peu coûteux et nettement plus léger que
la H50 (222g au lieu de 493g pour la H50) mais au détriment
de la fiabilité et de la précision des mesures.
L'identification de cette radiosonde a été effectuée
grâce à l'étiquette collée sur l'exemplaire
de la collection de Payerne "Autriche 1956" ; pas d'autre
confirmation pour l'instant.
Description
Le châssis est en tôle d'aluminium emboutie et rivetée,
sauf le cadre supportant le capteur de pression fabriqué
en tôle pliée d'un métal dont le coefficient
de dilatation thermique est le plus faible possible.
C'est un moulinet qui entraîne le tambour de codage, la
démultiplication de son mouvement est assurée par
une roue dentée et une vis-sans-fin. L'axe du moulinet
qui est parallèle à celui de la cheminée
du thermomètre indique que le moulinet devait être
à pales inclinées, comme une hélice.
Tambour de codage
Sa forme et son fonctionnement sont exactement ceux du tambour
de la H50 : une tôle en aluminium finement striée
et roulée en forme de demi-cylindre (rep. C). Le
bord d'attaque de la tôle est repliée vers l'intérieur
de façon à permettre un "atterrissage"
doux à chacune des trois pointes fixées à
l'extrémité des trois styles : P, T et U. Pendant
la rotation du tambour une pointe glisse dans une des fines rainures
et n'en sort que lorsque le tambour a fait un demi-tour. Les trois
pointes sont disposées de façon à ce qu'une
seule d'entre-elles balaie le tambour à la fois.
La surface du tambour est recouverte partiellement par un vernis
isolant selon un graphisme particulier. Ainsi chacune des pointes
des trois styles se trouve en contact électrique avec la
tôle du tambour dans les endroits non vernis. Ce contact
est utilisé pour manipuler l'émetteur. Le dessin
représentant le graphisme est constituée de deux
frises conçues de façon à ce que, lors d'un
demi-tour du cylindre, deux lettres successives soient émises
en morse, l'une représentant le chiffre des dizaines et
l'autre celle des unités. La position de la pointe d'un
des styles est donc transmise avec un nombre de 00 à 99.
Le code pourrait être le suivant : i = 0 ; s = 1 ; n = 2
; d = 3 ; l = 4 ; f = 5 ; r = 6 ; u = 7 ; a = 8 ; t = 9 mais en
fait, au décodage, il n'est pas nécessaire de passer
par des chiffres, la table d'étalonnage de chacun des capteurs
pouvant comporter en entrée un groupe de deux lettres :
ut, nf, dd... avec, par exemple, ut= 10,7°C
La totalité de la longueur du cylindre, autrement dit le
débattement total du levier du capteur de pression, est
couverte par 3 répétitions de cette séquence
(les H50 et M60 en comporte 5 et la séquence de lettres
est différente).
Voir : Système de codage
en morse de la M60
Capteurs
La déformation d'un capteur due aux variations de la grandeur
physique qu'il mesure est traduite par le déplacement d'un
levier (encore appelé "style") dont l'extrémité
est munie d'une fine pointe frottant contre le cylindre de codage.
Le principe du levier amplifie ces déformations.
Pression
Deux capsules de Vidie (rep. P), fixées sur un cadre
rigide et peu sensible à la température se font
face. Lorsque la pression baisse, la distance qui les sépare
diminue. leurs faces sont reliées par un ressort particulier
puisqu'il est constitué de deux demi-ressorts identiques
mais dont le sens d'enroulement est inversé. Le levier
du capteur de pression est fixé au point d'inversion du
sens d'enroulement et, lorsque le ressort se tend et se détend
(à cause de la variation de la pression atmosphérique),
ce levier pivote et la pointe qui est fixée à son
extrémité choisit la rainure qui lui convient sur
le tambour.
Température
Bilame métallique de forme cylindrique. Lorsqu'il s'enroule
ou se déroule selon les variations de température,
le levier qui est fixé à son extrémité
pivote. Le capteur est placé dans une cheminée métallique
qui réfléchit les rayons du soleil pour en limiter
l'influence pendant les radiosondages diurnes.
Humidité
Disque de baudruche dont les variations de superficie provoque
la rotation d'un levier (voir photo ci-dessous).
Caractéristiques
(mécanisme seul)
Dimensions : 195 mm x 155 mm x 103 mm
Masse : 222 grammes
Photos :
Capteurs de pression (C) : Cadre rigide et peu sensible à la température (L) : Levier amplifiant la déformation des capsules (Rd) : Ressort enroulé à droite (Rg) : Ressort enroulé à gauche (V) : Deux capsules de Vidie pour la mesure de la pression |
(L) : Levier du capteur de
pression (Fd) : Frise des dizaines (Fu) : Frise des unités Les deux frises reproduisent le même motif mais celui des dizaines est 10 fois plus étalé que celui des unités. La frise, de couleur sombre, marque l'absence de vernis isolant. |
Les flèches montrent le sens
de déplacement de la pointe de contact et la direction
des stries du tambour. Un "a" est émis
lors du passage sur une bande étroite (un point) puis
sur une bande large (un trait). Un trait a une durée 5
fois plus grande qu'un point. |
Capteurs d'humidité
et de température (U) : disque de baudruche (B) : biellette transmettant les déformations de la baudruche à l'axe L (L) : Axe tournant suivant les déplacements de la biellette B (Lu) : levier dont l'extrémité porte une pointe frottant sur le tambour (C) : cheminée du capteur de température (T) : bilame métallique, capteur de température (Lt) : style du capteur de température (cassé) |
Tambour de codage,
vu de l'intérieur (Ba) : Bord d'attaque du demi-cylindre (Bf) : Bord de fuite du demi-cylindre (L) : Levier du capteur de température (cassé) (R) : roue dentée (Vsf) : vis-sans-fin à l'extrémité de l'arbre du moulinet |