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Voir aussi : Les débuts du radiosondage
1920-1945 - Les radiosondes
à tubes de 1940 à 1970 - La
radiosonde suisse Thommen-Hasler modèle J-R3.1 - La radiosonde J-R3.2 de Thommen-Hasler - La radiosonde suisse modèle
5 avec émetteur SR-400-2 de Meteolabor -
Histoire
Des radiosondages étaient
déjà pratiqués en Suisse dès le début
des années 1940 mais c'est à partir de 1946 et surtout
1948 qu'ils ont été effectués de façon
régulière à Payerne.
En 1950 et 1956 eurent lieu deux intercomparaisons qui ont rassemblé
la plupart des fabricants mondiaux de radiosondes.
La radiosonde suisse décrite ici est un des premiers types
fabriqués en grande série.
Si le modèle 1 utilisait un hygromètre à
cheveu et un système d'exploration avec contact électrique,
l'exemplaire décrit ici est déjà équipé
d'un capteur d'humidité à baudruche. Il s'agirait
donc d'un modèle 2 ou 3 fabriqué entre 1948 et 1962
mais ce n'est là que simple hypothèse.
Cette radiosonde a été remplacée par le modèle
4 mis en service en 1962.
Description
La particularité la plus frappante des trois premiers modèles
de la radiosonde suisse est ce panier en osier qui la contient
et la protège. Son rôle est celui de la nacelle des
ballons habités tels que ceux des frères Montgolfier
à la fin du 18ème siècle : protéger
son contenu grâce à une structure partiellement élastique
et légère. L'usage d'un panier n'était pas
l'exclusivité de Payerne puisque les sondes françaises
l'utilisaient en 1936 et que les sondes indiennes d'après-guerre
étaient également enfermées dans une sorte
de cage sphérique tressée en osier (ou en une tige
d'origine végétale de ce pays).
La radiosonde proprement dite est formée d'un boîtier
principal qui abrite le système de codage et le capteur
de pression (2 capsules de Vidie). Le capteur d'humidité
est déporté à l'extérieur pour être
en contact direct avec l'air traversé par le ballon. Quant
au capteur de température, un bilame métallique
enroulé en spirale, il est fixé très au-dessus
du boîtier principal pour s'affranchir du rayonnement de
ce dernier.
L'émetteur est contenu dans un petit boîtier plat
fixé à l'extérieur du boîtier principal,
au plus près du système de codage. Cette disposition
était encore en vigueur sur le modèle
4.
Le système d'horlogerie qui entraîne le système
de codage est placé sous le boîtier principal, il
se remonte de façon très classique avec une clé,
peu de temps avant le vol.
Caractéristiques
Dimensions :
- Boîtier plastique métallisé : Longueur :
125mm - Largeur : 110mm - Hauteur : 70mm
- Panier : hauteur : 580mm - Diamètre : 250mm
Masse : 654g sans pile.
Fréquence : 403 MHz
Puissance HF émise :
Modulation : FSK
Alimentation :
autonomie :
Principes des mesures :
Le système de codage (qualifié de chronométrique
ou encore de chronographique) est basé sur le principe
d'Olland déjà utilisé sur la radiosonde française
conçue par Robert BUREAU dans les années 1931-1932.
Chacun des capteurs provoque, proportionnellement aux déformations
de son élément sensible, le déplacement d'un
plot sur la circonférence d'un cercle balayé en
permanence par une sorte d'aiguille fixé sur l'axe d'un
mouvement d'horlogerie. Cette aiguille joue en fait le rôle
de l'armature d'un condensateur (variable) qui, en survolant à
très faible distance les plots de chacun des capteurs,
provoque une variation brutale de capacité du condensateur
ainsi formé. Ce dernier étant branché dans
le circuit oscillant de l'émetteur, cette variation de
capacité provoque un saut en fréquence à
chaque passage de l'aiguille devant un plot. Ces variations brutales
de la fréquence d'émission sont détectées
par la station au sol et tracées sur une bande de papier.
Comme un "top" de référence correspondant
à un plot fixe est transmis à chaque tour de l'aiguille,
il est facile de déterminer par la mesure de longueurs
entre le top de référence et les tops correspondants
à chacun des capteurs sur le papier la déformation
des éléments sensibles de ceux-ci. On peut alors
traduire à l'aide de la courbe de calibration de chaque
capteur la valeur physique mesurée par la sonde.
La précision des mesures dépend de la régularité
du mouvement d'horlogerie (qui doit résister à des
variations énormes de température) mais aussi du
jeu et de la dilatation dans les éléments mécaniques
: axes, leviers... Les vibrations mécaniques, heureusement
limitées pendant le vol, sont aussi des sources de perturbation
des mesures.
De constantes améliorations et l'ajout de corrections ont
jalonné la vie de la radiosonde suisse qui a terminé
sa carrière (modèle 5)
en mars 1990. Dès 1948 l'inertie thermique du capteur de
température est corrigée et en 1959 c'est le tour
du capteur d'humidité.
(F) : Fourreau contenant
l'axe du capteur de température ( R) : Disque fermant le trou de passage du capteur de température (T) : Capteur de température (spirale bimétallique) (Tx) : Emetteur (U) : Capteur d'humidité |
(B) : Bride de fixation
de la sonde au fond du panier (T) : Capteur de température (Tx) : Emetteur (U) : Capteur d'humidité (baudruche) |
(A) : Connecteur d'alimentation (L) : Ligne accordée (Tb) : Tube noval |
(H) : Mouvement d'horlogerie (P) : Capsules de Vidie pour la mesure de pression |